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Les Bases de l’harmonisation (édition du blog)

Les Bases de l’harmonisation est un projet qui me trotte dans la tête depuis un moment, largement encouragé par mes élèves qui me demandent régulièrement de regrouper l’ensemble des exercices qu’ils ont travaillés sous ma supervision et qu’ils aimeraient posséder aux fins de révision sous forme d’ouvrage. J’en ai commencé la rédaction en 2017 (nous sommes en 2022 au moment où je rédige ces lignes). On s’étonnera de cette lenteur (sachant que j’ai écrit certains de mes romans en quelques mois à peine !), mais produire un texte d’une nature aussi technique et ambitieuse nécessite du temps, de la patience, des tâtonnements, et une constante remise en cause éditoriale.

Au fil des pages, j’ai du reste progressivement resserré le contenu du livre (qui à ce jour est presque achevé) dans l’unique but de le rendre plus digeste et plus efficace.

En attendant une parution traditionnelle, je me suis dit qu’il serait intéressant de partager une partie du texte sur le site, sous forme d’articles de blog. Ce procédé me semble proposer plusieurs avantages : il offre des informations de qualité aux musiciens ayant envie de progresser et de découvrir une nouvelle approche harmonique ; il prolonge l’esprit de l’Internet originel (que les musiciens de ma génération ont connu) basé sur le partage et la gratuité (même si la gratuité totale est évidemment un leurre).

Mais le principal intérêt que je vise est ailleurs.

Bêta-testeurs/bêta-lecteurs

J’ai été très étonné d’apprendre que les éditeurs de jeux vidéo ne sortaient plus leurs produits, surtout les plus populaires et les plus vendeurs, en une seule fois. Au contraire, ils publient progressivement un contenu sélectif dont ils font profiter en priorité des joueurs ayant accepté d’être des cobayes, des « bêta-testeurs ». Cette façon de procéder, apparemment contre-productive (le contraire, par exemple, d’un blockbuster cinématographique disponible sur tous les écrans du monde simultanément), est en fait très intelligente. En effet, un jeu — en particulier s’il est très riche et propose de nombreux tableaux/mondes — sera nécessairement truffé de bugs en tous genres. C’est un impondérable : les éditeurs auront beau essayer de passer leur logiciel et leurs lignes de codes au crible, il restera toujours des erreurs cachées… et c’est là précisément que les bêta-joueurs entrent en scène. En explorant le jeu de fond en comble, en suggérant des modifications et en acceptant de faire remonter les problèmes rencontrés au cours de leurs parties, ces crash-testeurs améliorent la qualité finale du produit, alors qu’il n’est pas encore achevé ni pleinement commercialisé.

En y réfléchissant bien, j’ai trouvé cette idée brillante, et j’ai pensé qu’une méthode d’harmonie écrite en partie sous cette forme gagnerait à tous les niveaux. Elle permettrait de décoquiller le texte et les figures musicales au maximum (les fautes étant, tous les auteurs le savent, malheureusement inévitables), mais surtout d’éclaircir certains passages et de rendre l’ensemble le plus intelligible possible.

J’invite donc tous mes collègues, tous les musiciens, tous les curieux à s’approprier la bêta-publication des Bases de l’harmonisation. Leurs remarques et commentaires bienveillants sont les bienvenus. Les lecteurs les plus assidus et les plus pertinents se verront associer au processus final d’impression et apparaîtront dans la section « remerciements » de l’édition papier.

Bonne lecture et bonne musique,

Étienne Guéreau

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Faut-il dire « dièse 11 » ou « bémol 5 » ?

C’est une question que l’on me pose assez souvent : faut-il parler de onzième augmentée – #11 – ou de quinte diminuée – ♭5 ? Voici quelques éléments de réponses simples et concrets pour nous aider à y voir plus clair.

Enharmonies

Tout d’abord, rappelons que la quarte (4te) augmentée et la quinte (5te) diminuée sont des enharmonies, c’est-à-dire que ces deux notes produisent le même son, mais qu’elles ont à l’évidence des noms différents. Du point de vue de la fréquence, un fa# et un sol♭ sont synonymes et se confondent.

Au piano c’est évident, au violon et avec les instruments non frettés, c’est plus délicat, mais je ne rentre pas plus en détail dans la construction historique des systèmes utilisés. Sachons simplement que cette distinction est particulièrement pertinente avec des instruments ou des systèmes tempérés.

Si la 4te augmentée et la 5te diminuée produisent le même son, elles n’ont en revanche, lorsqu’elles sont mises en relation avec un accord, pas la même nature : la 11e augmentée est une note d’extension ; la 5te diminuée fait partie de la tétrade. Cette distinction est cruciale et nous permettra de mieux comprendre les choix harmoniques qui en découlent.

Tétrades et extensions

La tétrade est composée de quatre notes : la fondamentale ① ; la tierce ③ ; la quinte ⑤ ; et la septième ⑦. Lorsque l’on dit que la 5te est altérée, qu’elle soit dièse ou bémol, cela signifie qu’elle n’est pas juste. En C7 par exemple, la précision (b5) indique la présence de la note sol♭, qui vient remplacer le sol. Pas de coexistence, pour le dire autrement, entre 5te juste et altérée. C’est l’une ou l’autre.

Les notes d’extension, elles, viennent compléter les notes de la tétrade et sont pensées, dans leur construction initiale, au-dessus de la dernière note de la tétrade, d’où le qualificatif d’extension. Ces notes, ensuite, peuvent être ramenées au sein de la tétrade et côtoyer l’une des quatre notes structurelles ( ① ③ ⑤ ⑦ ), mais elles conservent leurs noms (9, #11, ♭13…).

Ainsi apparaît le premier élément qui va nous permettre d’établir une distinction logique entre ces deux éléments : la ♭5 suppose l’absence de 5te juste ; la #11 suppose la présence additionnelle de la 5te juste.

Association

On comprend, à la faveur de ces critères, que c’est la présence ou non de la 5te qui va conditionner l’une ou l’autre nomenclature, ce qui signifie conséquemment que c’est l’identité du mode ou de l’échelle associée qui va décider de l’appellation.

Si l’on considère l’accord X7(♭5), on peut établir deux grandes associations : l’échelle unitonique (la gamme par ton) et le mode locrien♭4 (gamme altérée). Ces deux gammes sont associées à un accord de dominante et contiennent une 5te altérée. Si c’est l’une de ces deux couleurs qui prédominent, on préférera ainsi parler de 5te diminuée, laissant clairement entendre que la 5te juste ne sera pas entendue.

Si l’on considère à présent l’accord X7(#11) ou sa version pandiatonique X13(#11), on fait alors plutôt référence au mode lydien♭7 (lydien dominante), laissant clairement entendre à la fois la 4te augmentée – le fa# , mais aussi la 5te juste – le sol.

Il en va de même pour l’accord X13(♭9) que l’on associera volontiers à la gamme 1.2. (gamme ½ ton – ton), issue de l’échelle double diminuée où apparaît à la fois la 5te juste et la #11.

Notons enfin ici les limites de cette distinction puisqu’un système de huit sons (telle que la gamme 1.2) suppose l’apparition d’un degré itératif, c’est-à-dire deux notes portant le même nom, mais des qualificatifs et des sons différents, par exemple ici mi et mi♮.

Coda

On le comprend, le choix de préciser ♭5 ou #11 est une façon de faire plutôt référence à un système ou à une échelle. Si les enharmonies restent possibles (à condition de rester cohérent avec la mélodie), la précision du chiffrage aura pour vertu de faciliter le travail de l’harmoniste et de guider l’improvisateur dans ses choix mélodiques.

ATTENTION : #IV (fa# en Do) fait référence au degré de la gamme ; #11 fait (toujours fa# en Do) fait référence à la note d’extension. Il s’agit de la même note, entendue éventuellement à la même hauteur, mais faisant référence à des systèmes différents.

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Erratum

Une erreur s’est glissée à la page 31 du tome 2 (3e édition revue et augmentée).

Il s’agit du chapitre concernant le mode ionien. Au 2e paragraphe, la phrase finale « […] une couleur proche de l’accord de dominante sur dominante. » doit être remplacée par « […] dominante sur tonique. »

Nous présentons nos excuses aux lecteurs que l’on sait néanmoins compréhensifs et conscients des impondérables d’un travail éditorial de cet envergure.

Bonne lecture à tous. (Et bonne année 2024 !)

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Retro gaming avec Marcus

J’ai eu le plaisir d’être invité par Marcus de la chaîne Game One pour participer à son émission Level One.

C’était assez drôle, car bien que n’étant pas un gamer invétéré, je regardais déjà cette émission de temps à autre sur le câble quand j’avais 19 ou 20 ans. Je trouvais le concept original, et par-dessus tout le présentateur archi-sympathique. Je me souviens avoir pensé « Ce type fera une belle carrière. Obligé ! ». Et voilà.

Nous avons donc fait une partie de Goldeneye endiablée (et hilare) qui nous a tous deux replongés dans un passé déjà assez lointain, tout en parlant de la chaîne YouTube et de mes analyses… des génériques de James Bond, pardi ! ^^

L’équipe est adorable et j’ai passé un excellent moment. Merci à eux et en particulier à Mathias Lavorel d’avoir été si attentionné.

L’émission sera diffusée le mardi 24 octobre à 22h et rediffusée le dimanche 29 à 23h50.

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Mission To Mars

Analyse de la scène finale du film Mission To Mars de Brian De Palma (2000) dans laquelle Ennio Morricone fait la démonstration de son talent hors norme. Une séquence hallucinante qui, bien avant l’avènement disproportionné du sound design, combine sans complexe musique de S.F. et techniques d’écriture classique.

Apprendre les bases de l’harmonisation : https://www.pianojazzconcept.com/cate…